Trần Hy Hoà TC3

1. Dáng em năm xưa 2. Réplique à Masques 3. Réplique à Rarotonga 4. Ai đến Ninh Bình chiều hè 5. Lettres oubliées 6. Souvenirs d’automne 7. L'amandier du Printemps de Galilée
1. Dáng em năm xưa
posted Oct 19, 2004
Đến sân trường phượng vĩ nở rộ hoa
Hè đổ lửa bạn bè cùng vui chơi
Đêm khuya tịnh ôn bài đợi ngày thi
Sớm ban mai em bước qua sân lặng
Tóc ngang lưng, vạt áo ánh đổi màu
Đôi chân thon làm hồn anh thổn thức
Bên cửa lớp chỉ lặng nhìn không nói
Chiều xuống xe ghé ngang vườn Thủ Đức
Hoa bưởi hái về cài trên tóc em
Nhặt dưà non vị mặn nồng ngọt bùi
Đem cho em uống mát đêm muà Hạ
Bấy nhiêu năm cớ sao quên đựơc nàng
Bây chừ em đã trãi bao tuổi đời
Dáng năm xưa chẳng bao giờ đổi thay
Thoáng hương trầm vẫn còn vương vấn đây.
2. Réplique à Masques de Tùng Lâm
posted Jan 13, 2005
Madame de Merteuil(*) est partie en voyage
Et Angelica (**) la belle au Carnaval de Venise
Y aura-t-il dans la foule qui se presse
Quelqu’une qui prendra au vol votre message?
Point d’or, de lustre ou de soie pourpre
Ni menuet, quadrille ou valse au son d’une flûte enchantée
Mais le rythme endiablé d’une java, d’une salsa
D' un rock’n roll d’enfer ou d’un jazz hip hop
Quittons le passé suranné pour le présent
Minuit sonne sur les quais d’une gare
Immortalisant cette heure creuse à l’horloge du temps
Pierrot de la Lune a quitté son masque blanc
Et de mélancolie s’en est aussi défait
Ne plus attendre l’hypothétique train du futur (***)
Et vivre pleinement l'aventure du présent
Derrière ces masques des visages, des authentiques
Illumineront d’un sourire, d’un regard,
Les premiers jours de l'An.
(*) Les liaisons dangereuses
(**) Le Guépard de Visconti
(***) 2046 de Wong Kar Wai
3. Réplique à Rarotonga de Tùng Lâm
posted May 2, 2005
De retour après son périple dans les îles Cook, revoici notre poète, den Gedichter der kleinen Insel, frais, dispo et à jamais ragaillardi par le chant et les danses des sensuelles vahinées.
Tel Ulysse qui, vers son Odyssée un jour partit
Dix années durant, erra aux confins de la mer Egée
Ainsi vogua Kawatala quatre semaines pleines
D'île en île dans les eaux profondes de l'Océanie
Des Cyclopes ni du chant des sirènes ne succomba
Mais à l'appel envoûtant des vahinées fût vaincu
Comme Paul G, Jacques B, Marlon B, et tant d'autres
Avant, après lui. A quoi bon résister?
Fleur des îles aux seins nus à la peau de miel ambrée
Quand ta longue chevelure d’ébène ondoie
Caressant ton corps de liane tel le souflle des Alizés
Une couronne d’hibiscus blancs au doux parfum sucré
Posée sur tes hanches, tantôt délicates, tantôt généreuses
Battant le ryhtme au son du Tam Tam, du Tamure, des vagues océanes
Dans tes yeux dans tes bras je me perds
Et le temps n'est plus que chimère
Un matin il fallut tout quitter, partir
Tout n'était-il que songe?
Ainsi de ce voyage d'affaires, voyage initiatique
Ce dernier soir en cette salle de concert,
Il écouta chanter le Blues, le Blues du Businessman*
Puis comme Ulysse, retrouva le rivage du retour
Où l’attendait Pénélope- une, plusieurs?-
Et non pas les ennemis mais les amis de toujours
* Dans sa jeunesse KWTL avait auditionné pour Starmania
4. Ai đến Ninh Bình chiều hè
posted Sep 2005
Ai đến Ninh Bình quê hương xưa
Ruộng luá trãi dài xanh mườn mượt
Xa xa ngọn nuí nép chân mây
Đường về thôn dã sao yên tịnh
Cố đô Hoa Lư mươi thế kỹ
Vẫn bóng vua Đinh đang ngự triều*
Văng vẳng tiếng cười nàng Vân Nga **
Theo gót chàng Đinh thời chăn trâu ***
Giăng cờ dẹp loạn các Sứ Quân
Gầy dựng nước non Đại Cồ Việt
Chiều về dạo thuyền trên sông cạn
Lặng nghe vần thơ anh lái đò
Kể lại huyền thoại thời Trần Lê
Bên núi, bên sông, bên lau sậy
Khi vào hang động, khi ánh sáng
Chỉ còn sơn, giang, và Tam Cốc ****
Bỗng đâu mây giăng phủ ngang đầu
Nghiêng nón che mưa có hề chi
Trên sông giọt mưa gõ khúc nhạc
Mưa Hạ đổ xuống mát tâm tư
Xuôi ngang đầm sen đến Bích Động*****
Bậc thang lên chuà sâu trong núi
Chuà Hạ, chuà Trung đến chùa Thượng
Trên đỉnh thời gian như dừng bứơc
Khách đến hôm nay như năm xưa
Cũng núi, cũng sông, cũng ruộng đồng
Thoai thoải một màu xanh bát ngát
Hy Hoà
Paris, tháng Tám 2005
* Đinh Tiên Hoàng
** Dương Vân Nga
*** Đinh Bộ Lĩnh
**** Ðộng Tam Cốc
***** Chuà Bích Ðộng
Dans les grottes de Tam Cốc, province de Ninh Bình (photo de Hy Hoà, juillet 2005)
5. Lettres oubliées
posted Feb 24, 2006
Quelques cartes postales vieillies, une lettre écornée.
Une amie à qui j'avais envoyé le poème s’ est écriée :"Mais c' est
moi".
Un jour dans un carton oublié
J' ai retrouvé tes lettres
Le papier était jauni, les coins écornés,
Mais l' écriture toujours reconnaissable
Tant d’années ont passé
On n' écrit plus de lettres manuscrites,
De ces lettres qu'on conserve
A jamais au fil des années,
Et qu'on ne risquerait pas de perdre
En appuyant par inadvertance un jour,
Sur le bouton Delete
Si un jour, un jour, tu m' écriras
Ne m'envoie pas
De courrier électronique
Juste quelques lignes de ta main
Dans une enveloppe cachetée
Que le facteur m'apportera un matin
A l'aube.
Toute émue de mes doigts impatients
Je l'ouvrirai
Reconnaissant sur la page vierge
Ton écriture irrégulière
Tes mots s'élançant tel
Un vol d'oiseaux
Sur la neige immaculée
De temps en temps un blanc, une rature,
Un secret?
Quels cris, quels chuchotements
-Quel aveu -
Laisse moi deviner entre ces lignes
Ce que tu as voulu me dire
Ces mots que j'attendais
Et que tu n'as jamais osé
Ecrire.
6. Souvenirs d’automne
posted Feb 24, 2006
Un jour, un ami m' avait raconté ce moment d'intense émotion quand,
un soir d 'Automne en rentrant tard du travail sur le quai du métro
parisien, il vit une silhouette qui s'éloignait. Cette silhouette
entraperçue l'avait ramené trente et une années en arrière, au
temps du lycée
Ta bouche est une rose
Sur laquelle s'est posé mon souffle brûlant
Je n'ai jamais goûté à la douceur de l’hydromel
Qu'à travers la saveur de nos langues emmêlées
Au creux de mon cou ta tête s'est lovée
Et sur mon corps ta chevelure soyeuse a ruisselé
Comme une caresse de tes doigts aériens
A travers l'étoffe mince mes doigts ont dessiné
Le galbe de tes seins, la courbe de tes hanches
T'éveillant, m'éveillant aux feux inassouvis
Une portière qui claque
Le crissement du métro aérien qui file
Sur l'autre Quai, une silhouette s éloigne
Mon coeur s'accélère, ma tête explose, je suffoque
Je m'engouffre dans l'escalier, je te cherche
Les couloirs du métro sont vides
Je suis là, seul, en rêve éveillé
L 'espace d 'un instant j'avais cru t'apercevoir
Revenir trente et une années en arrière
Entendre ton rire, humer le parfum de ta peau
Dans la chaleur des flamboyants orangés
A l'ombre des tamariniers, portés par le vent
Les pans de ta jupe dansaient.
Là bas, au loin
Une ombre s'éloigne dans la nuit.
7. L'amandier du Printemps de Galilée
posted Mar 27, 2006
Sur cette terre aride que la main de l'homme a fertilisée
Un amandier au Printemps a refleuri cette année
Un enfant est allé en cueillir la fleur blanche parfumée
En haut de la colline de Jérusalem délicatement l'a déposée
Le vent des sables dans un tourbillon de poussières
Avec lui l'a emmenée, sur une autre colline, de l'autre côté
Une enfant un matin l'a trouvée et dans ses mains
précautionneusement gardée
En sa maison en a humé le doux parfum d'Espérance
Une colombe quelque part s'est envolée
Portant en elle le message de Paix et de Tolérance
Qu'un jour il n'y ait plus ni Guerre, Feu, Sang, ni Haine, ni Vengeance
Pour que la fleur de l'Amandier puisse refleurir en chaque saison
toujours et toujours.

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